La terreur de la dictature franquiste est encore entourée de beaucoup de silence, bien difficile à transmettre. Et pourtant....

Nous nous intéressons surtout à la mémoire des personnes agées, au récit de leur vie, à leur quotidien, et moins à l'Histoire. Le texte du spectacle est écrit d'après les témoignages de deux femmes que nous avons choisi de mettre en scène.
L'une, fille d'un républicain, a subi les représailles franquistes. Elle s'est exilée et nous livre son histoire. L'autre dit n'avoir rien vécu. Elle est immigrée et se terre dans le silence.
Loin de tout voyeurisme, Mathilde interprète ces femmes et transmet leurs récits. Le jeu alterne avec la danse flamenca que nous utilisons comme un moyen pour traduire l'intensité des événements relatés.
Nous recréons, au cours du spectacle, le climat des rencontres. Le public occupe la place que nous avions lors des entretiens. Frédéric est le moteur en établissant le contact entre la scène et la salle. Le plateau est un lieu de transmission qui permet alors la construction d'un pont entre les générations.
Déchiqueté, écorché, le décor évoque la misère, la terreur et la souffrance qui régnaient alors.
Extrait (2 min)
Donner la parole pour briser le silence (2 min 22)