Dans un monde marqué par les migrations, le terme d’« étranger » doit être défini précisément afin d’éviter toute incompréhension ou tout amalgame.
Définition juridique
Dans le domaine juridique, le terme d’« étranger » désigne toute personne n’ayant pas la nationalité de l’État dans lequel elle vit. En France, le terme prend ce sens à partir de la Révolution où, pour la première fois dans l’histoire, la définition de la «qualité de Français» entre dans la Constitution. Depuis lors, la définition juridique de l’étranger a varié en fonction des évolutions de la notion de nationalité – terme qui entre dans le dictionnaire de l’Académie française en 1835.
Aujourd’hui, sont étrangers les individus nés à l’étranger de parents étrangers et les jeunes de moins de 18 ans nés en France de parents étrangers eux-mêmes nés à l’étranger. Leur entrée et leur séjour sur le territoire français sont codifiés par un texte de référence, l’Ordonnance du 2 novembre 1945, que modifie chaque loi sur l’immigration.
Quelques chiffres
Au dernier recensement (2005), on comptait 3,5 millions d’étrangers en France, dont 40 % en provenance des États de l’Union européenne, 31 % du Maghreb, 13,7 % du Sud-Est asiatique, 7 % d’Afrique subsaharienne, 6,5 % de Turquie. Au total, les étrangers représentent 5,7 % de la population de France.
La question des droits liés à la citoyenneté
Une partie d’entre eux dispose des droits liés à la citoyenneté, en particulier du droit de vote. En effet, si dans le droit français, nationalité et citoyenneté sont liées, une distinction est faite depuis les années 1990 entre ressortissants des pays de l’Union européenne et étrangers extracommunautaires. Les premiers bénéficient du droit de vote aux élections locales et européennes, alors qu’en sont exclus les seconds.
Définition et extraits tirés du site de la CNHI