Italiens: La Seconde Guerre Mondiale, une situation ambiguë

Très peu sensibles à la propagande du régime, peu de migrants s’en vont combattre aux côtés des fascistes. Par contre, nombreux sont ceux qui s’engagent pour la France.


Ils se retrouvent, soit dans l’armée, soit dans la Résistance, démontrant ainsi leur attachement au pays d’accueil.

Joseph Pinard dans un article publié en 1993 dans Besançon Votre Ville évoque l’histoire d’Alphonse Bachetti . Cet Italien né en 1902 en Italie est arrivé en 1913 avec sa famille à Besançon où il a commencé à travailler comme bûcheron aux Grandes Baraques en forêt de Chailluz. En 1939, il entre dans la Légion Etrangère et participe à la bataille de Norvège en 1940. Après l’Armistice, il rejoint les Forces Françaises Libres avec lesquelles il prend part aux campagnes de Syrie, d’Egypte, de Tunisie, d’Italie et de France. Une fois la guerre terminée, il rentre aux Grandes Baraques où il reprend son activité de bûcheron. Après avoir combattu tant d’années pour la France, il obtient en 1947 la nationalité française et demeure à Besançon jusqu’à sa mort en 1969. Une plaque commémorative rappelle son souvenir aux Grandes Baraques.

Il nous faut ici signaler un petit clin d’œil de l’histoire. Afin de satisfaire Mussolini qui souhaite que le massif du Brenner reste, comme à l’heure actuelle, la frontière nord de l’Italie et en même temps afin de « préserver » les populations d’origine allemande du Haut-Adige, Hitler et Goebbels songent en 1940-1941 à déplacer ces populations germanophones dans une autre région au relief à peu près identique et à la population relativement faible. C’est le projet Burgund qui prévoit un transfert vers un territoire correspondant pour les deux tiers à la Franche-Comté. Les villes concernées prendraient alors les noms des villes du Haut-Adige et Besançon deviendrait Bozen (Bolzano), Dole Brixen (Bressanone), etc. Les difficultés rencontrées quelque temps après par les Allemands sur les fronts de l’Est et d’Afrique les contraignent à abandonner ce projet.

Par Frédéric Spagnoli (Docteur en Italien et docteur en Sociologie), 2009.

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