Cité Amitié : témoignage de M. Z., Marocain

Un résident Marocain de la cité Amitié raconte ses pérégrinations d’engagé dans l’armée française, puis sa réinsertion dans la vie civile, entre la guerre d’Indochine et les années 1970.


L’installation


Je suis venu en France en 1957 comme militaire dans l’armée française. Après en 1967, quand  je suis parti en retraite,  j’ai choisi de rester en France. Le 12 déembre 1957, je suis arrivé à Dijon. De Dijon, j’ai eu une affectation à Auxerre. Le 1er janvier 1965, je suis venu à Besançon.

Quand en 1967 on a rempli les papiers, il fallait choisir. On m’a dit : « C’est vous qui choisissez : tu veux aller au Maroc ou tu restes ici ? » Moi j’ai demandé à rester en France. Il a rempli les papiers qu’il a envoyés au Maroc. Il m’a donné un bon et m’a emmené à la gare. Tu parles! J’ai demandé à quelqu’un de la police qui traînait à la gare : « S’il vous plaît, c’est ça quoi ça ? ». Il m’a dit : « Moi je ne comprends pas :  Vous retournez en même temps au Maroc. » Je suis allé voir au poste de police pour rentrer. Ils se sont énervés, ils ne voulaient pas me laisser rentrer : « Le commandant de compagnie t’a envoyé au Maroc, vous allez au Maroc. » J’ai dit : « Merci beaucoup et au revoir. »
Alors j’ai fait demi-tour derrière la caserne, je suis rentré directement à la cuisine, j’ai ouvert la porte, suis monté dans le bâtiment et j’ai dormi. C’est après deux semaines qu’ils ont contrôlé. Alors c’est le service de la compagnie qui a dit : « Monsieur Z., l’autre qu’on a envoyé au Maroc, il est là et il a dormi dans le bâtiment. »
Le chef de compagnie est allé voir directement le commandant de la compagnie, le chef de bataillon, il a dit : « Voilà, Monsieur Z., il dort là, il ne veut pas rentrer au Maroc. »
Ils m’ont appelé pour me dire d’aller chez le commandant de compagnie. Il m’a demandé : « Pourquoi tu ne vas pas chez toi ? »
Moi j’ai répondu : « Moi je comprends pas, le papier là que vous avez rempli : il dit au Maroc ou en France. Moi je reste en France. » J’ai donné le papier, il l’a déchiré et moi j’ai redormi. Je suis resté trois jours. Ils m’ont donné la carte de séjour, la carte de travail et j’ai commencé à travailler chez Rosemont, c’est une boucherie charcuterie.



Le départ

Quand avez-vous obtenu vos papiers de résident français ?
J’ai eu mes papiers de résident français en juillet 1967 quand j’ai quitté l’armée française pour aller en retraite militaire. Et après j’ai travaillé en boucherie-charcuterie chez Rosemont.

Vous étiez boucher au Maroc ?
Non, au Maroc je n’étais pas boucher, j’étais dans la montagne. Je gardais les vaches, les moutons, des chèvres ; j’étais berger. Nous, on était quatre frères : deux petits et deux grands. Et un dimanche, quelqu’un est monté à la montagne. Et le plus grand, il s’est taillé. Mais moi je ne me suis pas taillé, je suis resté là. Il y avait trois frères avec moi. C’est moi qui étais le plus grand. Il m’a dit : « Comment il s’appelle celui-là ? »
J’ai dit : « C’est mon frère » ; parce qu’il y avait un interprète qui parlait la langue arabe.
J’ai dit : « On est quatre, c’est mon frère ».
Il m’a dit : « C’est toi le plus grand ? »
J’ai dit : « Oui. »
« Monte dans le camion. »
Je suis monté dans le camion. J’ai passé trois jours dans la caserne.
Ils m’ont demandé : « Tu veux être engagé ou appelé ? »
Moi j’ai dit : « Non, je ne veux pas être appelé moi. »
« Parce qu’il a dit que vous allez en prison. »
J’ai dit : « Je m’en fous moi d’aller en prison. Appelé, non. Il m’a dit : « Tu veux être engagé ? »
J’ai dit : « Engagé oui, mais appelé non. »
« Et bien je t’engage. »
Je suis parti engagé le 23 septembre 1953. J’ai passé deux mois en section et ils m’ont envoyé en Indochine. Je suis revenu de chez les Indochinois en 1955, on m’a envoyé en Algérie. De l’Algérie, on m’a amené ici, à côté de Marseille, à Saumur. Et le roi Mohamed V, quand il est venu, c’est nous qui sommes venus du Maroc qui devions le protéger sur la route pour qu’il n’y ait personne qui passe. Comme on venait à Saumur aux mois de mai, juin, c’est nous qui l’avons ramené directement au Maroc. C’est nous qui l’avons protégé sur les routes pour qu’il n’y ait personne qui passe le jour de la venue du Maroc de Mohamed V. Alors le commandant de compagnie nous a dit : « Bon, vous vous occupez de ces villages-là ; vous amenez les camions de la gare, directement à Cassis. Et la compagnie qui vient de Taza 712, elle vient chez nous à Fès. »
Moi je ne comprends pas, c’était décidé avec l’armée. C’est le commandant de compagnie qui choisissait. Il a demandé à ceux dont on avait besoin en France de sortir là ; ceux qu’ils avaient choisis pour le Maroc sont partis au Maroc. Tu prenais tes espadrilles, les cagoules et tu sortais. Et nous il fallait qu’on reste dans la caserne. Moi j’ai reposé le sac avec le fusil et le casque. On s’est reposé dans les espadrilles avec les cagoules. On est resté quatre jours. On est retourné à Casa prendre un bateau, directement à Marseille. C’était en 1957. Je me rappelle bien ; le 12 décembre 1957 on était à Dijon. Donc je suis allé direct à Dijon. Et après, c’était une autre affectation.



Le travail
En 1967, quand je suis sorti de la caserne. J’ai d’abord habité à M. chez mon employeur Rosemont. Et puis un jour comme ma maman est morte, on m’a envoyé un télégramme. J’ai demandé pour qu’il me donne une permission. Il m’a donné un mois. Alors je suis parti en permission chez moi. Normalement en revenant je devais retrouver le même horaire. Quand je suis retourné, j’avais un jour de retard. Comme j’avais un jour de retard, il m’a demandé un nouveau contrat. J’ai dit : « Pourquoi ? »
« Comme tu viens en retard, tu mets fin au contrat avec moi  ».
J’ai dit : « Non monsieur, si je fais un contrat avec vous, vous donnez la carte de séjour, la carte de travail et un passeport pour l’avion. »
Il m’a dit : « Mais vous êtes malade ! »
J’ai dit : « Non. Ou la carte de séjour dans la poche, ou la carte de travail dans la poche, ou je ne veux pas : pas de contrat. »
Il m’a dit : « Tu ne veux pas, tu mets fin au contrat, tu emmènes les affaires. »
J’ai dit : « Oui. »
Et en même temps, j’ai ramené le matelas, j’ai enlevé toutes les affaires de la charcuterie. Mais ce jour-là, j’ai trouvé du travail chez Veil.
Et quand je travaillais chez Veil, j’ai demandé une augmentation. Ils ne voulaient pas.  Moi j’ai dit : « Tu ne veux pas, moi je cherche ailleurs. »
Ils m’ont répondu : « Et bien va chercher ailleurs. »
J’ai été embauché chez Zenith le 26 juin 1970. J’ai travaillé là-bas jusqu’à mon accident ; je suis tombé sur la route. Là je suis entré en accident de travail.
Le jour où je suis tombé en accident de trajet, il y a quelqu’un qui m’a ramassé et qui m’a amené ici. Il a appelé mon copain à côté-là, qui m’a emmené chez le Docteur G. à Planoise. Le Docteur G. là m’a dit : « Non non non, tu vas à l’hôpital, tu ne peux pas aller chez toi, directement à l’hôpital. »
Je suis monté à l’hôpital. Déjà là j’ai changé de visage. Il y a quelqu’un qui m’a assis sur un tabouret. Il m’a dit : « Assis. Mettez la main là sur le genoux. »
J’ai mis la main sur le genou.
« Regardez sur le tableau, vous voyez la lumière à droite ? »
J’ai regardé à droite, je ne pouvais pas tourner la tête à droite, rien qu’avec mes yeux en haut, en bas. Je suis tombé. Du moment que je suis tombé, ils m’ont emmené directement en opération. Il y a un trou là.

Qu’est-ce que vous faisiez comme travail ?

Chez Zenith, j’étais en fonderie, balayeur. En fonderie, il y avait deux machines et quatre fours. Et puis le jour que je suis tombé en accident, c’était pour les poumons, ça m’a brûlé. Je suis tombé et puis je suis sorti en licenciement.



Le logement

Où habitiez-vous quand vous êtes arrivé à Besançon ?

En arrivant à Besançon en 1965, j’habitais en caserne à Viotte. En 1967, quand je suis sorti de l’armée, je suis venu directement à M., à côté des 408 et puis j’ai déménagé, je suis venu là à l’Amitié.
J’ai d’abord habité chez M., à côté de la gare. Il y a un bâtiment de la mairie à côté des 408. C’est le garage des militaires, là ; c’est à côté, là, quand vous descendez sur votre gauche ; c’est le bâtiment là au bout. J’ai habité quelques mois là-bas.
Après j’ai demandé aux gens qui habitaient ici à l’Amitié. J’ai dit : « Tu connais pas un logement qui serait libre ? Dans quel quartier ? ».
On ma dit : « Tu viens là à l’Amitié. »
Alors j’ai dit : « Je viens là. »
Maintenant c’est plus comme avant là, maintenant c’est fini.

Qu’est-ce qui n’est plus comme avant ?

C’est ma place. Ce n’est pas comme les jeunes, avant. Les gars avant… par exemple je discutais avec vous, c’était calme. Maintenant je parle avec quelqu’un, c’est énervé, aïe aïe aïe ; oh oh oh, où vous allez là ! Les gens pour le moment, ils ont mauvais caractère. Ils sont agressifs.
Et la paie avant, c’est pas comme pour le moment, c’est pas pareil, c’est difficile les salaires. Par exemple, moi j’étais au travail à 3 francs à l’heure. Maintenant il y a les ASSEDIC, il y a les aides publiques ; il reste quand même la moitié. Et les gens qui habitent ici, il y a une différence. Il y en a qui viennent pour travailler ; il y en a qui n’arrivent pas pour travailler. Il y a des fainéants. Il y en a, il y a du travail mais c’est des fainéants, ils n’ont pas envie de travailler.

Pourriez-vous me parler de votre arrivée ici à l’Amitié ?

À l’Amitié j’étais en face là, au 19. Il y avait juste deux bâtiments.
Quand on est arrivé ici, le loyer n’était pas cher. Et puis si tu avais de l’argent, tu payais le loyer ; si tu n’avais pas d’argent, le concierge disait : « Tu laisses tomber. »
Ce n’était pas cher. Si j’avais de l’argent, je payais le loyer, si je n’avais pas d’argent, je ne payais pas. Quand il me demandait : « Tu paies le loyer ? » ; je disais « Ah monsieur Michel, moi je n’en ai pas, je n’ai rien du tout. »

Quand on avait de l’argent et pas le temps, les gars donnaient l’argent à Michel qui envoyait le mandat pour la famille. S’ils avaient le temps, ils allaient à la poste pour envoyer l’argent au Maroc, ou en Tunisie, ou… S’ils n’avaient pas le temps, ils donnaient l’argent au concierge et c’est le concierge qui envoyait le mandat. Quand vous êtes tout seul, chaque samedi, à la fin du mois, le samedi, je demandais à Zenith des acomptes ; ils donnent des acomptes pour que j’envoie pour la famille. Dés que j’ai ramené ma femme ici, j’arrête et je ne demande rien à personne.
Michel c’était le concierge à l’époque. C’était un pied noir. Et on vivait tranquillement, pas de bagarres, c’était calme.

Comment avez-vous été accueilli sur le quartier lors de votre arrivée ?
C’était un quartier calme. Quand je trouvais ici quelqu’un pour qu’il me donne des renseignements, il ne voulait pas t’énerver, il me donnait les renseignements. Si je trouvais une femme dans le quartier qui me donne des renseignements : elle te donnait des renseignements. Maintenant, si vous demandez à quelqu’un, non, il ne te donne rien du tout ; ni les femmes, ni les hommes ; ils ne te donneraient rien du tout. J’en ai un seul, deux, l’autre c’est moyen : quelquefois il dit bonjour, quelquefois il ne dit rien du tout, il ne veut pas parler. J’en ai deux, des Portugais qui discutent gentiment. Je vais me promener avec eux, tranquillement. Je discute moi, je rigole ; les autres… C’est trois Portugais.

Il y avait quelles nationalités ici à l’Amitié, quand vous êtes arrivé ?

Il y avait des Portugais, des Marocains ; il y avait un Tunisien, des Italiens, des Algériens et puis des Espagnols. C’est pour ça que je dis qu’entre maintenant et avant, il y a beaucoup de différence. Maintenant, si j’avais les moyens de déménager, si je trouvais quelque chose de bien, je partirais aujourd’hui parce qu’on ne peut pas dormir la nuit. Je ne sais pas, il y a un cheval ou des cochons, des animaux, ou des moutons, ou des agneaux au-dessus. On ne peut pas rester tranquille. Il y a un chien, tout le temps il aboie.



Travail et logement

Comment étaient les logements quand vous êtes arrivé à l’Amitié ?

M. Z. : Quand j’habitais au 19, il y avait des F2, des F3 et même des F4. Ça n’a pas changé. Il y a la salle à manger, la cuisine, une douche, des toilettes. C’était des meublés. Et puis chaque semaine tu changes les draps. Quand tu changes les draps, tu changes les couvertures.

La fille de M. Z. : Il ne le dit pas, mais en fait c’était des hommes célibataires qui avaient leur famille au pays. Ils étaient là en attendant et quand ils ramenaient leur famille ; par la suite ce bâtiment là s’est construit, ils allaient soit dans ce bâtiment-là, soit dans l’autre et puis d’autres ont quitté le quartier. Il y a beaucoup d’hommes célibataires qui ont habité là-bas.

Et ça se passait comment ?

M. Z. : Chacun était dans un appartement, chacun dans une chambre. On était deux personnes dans la chambre et on avait une salle à manger. Parce qu’il y avait une salle à manger comme celle-là, là, et deux chambres à côté.

La fille de M. Z. : Il a habité tout seul et puis ensuite il y en a un du Maroc qui est venu là. Il a habité chez lui.

M. Z. : Il était chez moi. Moi, j’étais là, et là vers le tri, il y avait un garage à mobylettes. Et un jour j’étais là dans le garage en train de nettoyer, graisser, réparer la mobylette pour le lundi où je travaillais et il a quelqu’un qui est venu. J’ai dit : « Bonjour. »
« Bonjour, on m’a donné cette adresse. Tu ne connais pas Monsieur Nafil ? C’est de la famille. »
J’ai dit : « Attends. »
J’ai lavé mes mains avec de l’essence, j’ai reposé ma mobylette et j’ai dit « Monte. »
Il est entré, il a dit : « J’ai besoin de voir ma famille. »
J’ai dit : « C’est moi. »
Et il est resté avec moi. Il a demandé pour travailler.
J’ai dit : « Tu restes là, à midi je te donne la réponse. »
J’ai demandé au chef d’atelier chez Zenith qui m’a dit oui. J’ai demandé s’il y avait une place disponible pour quelqu’un de la famille qui était avec moi et qui cherchait du travail.
Il m’a demandé : « Est-ce qu’il a la carte de séjour ? »
J’ai répondu « Oui, mais c’est une carte de séjour d’agriculteur. »
Il a réfléchit et dit : « Bon, demain tu viens à 4 heures. »
J’ai dit : « Merci beaucoup. »
Je suis revenu et j’ai dit : « Bon, demain matin, tu te réveilles à 3 heures ; à 4 heures il faut que tu pointes ; tu vas travailler comme les autres. »
Et il est venu avec moi et il a travaillé.
La famille (Dialogue)

Et votre épouse, elle est venue quand en France ?

M. Z. : En 1974, le 17 août 1974.

La fille de M. Z. : Ma mère est venue en regroupement familial avec mon grand frère qui était déjà né. Il est né au Maroc en 1972. Tout le reste on est né là.
En fait il a eu un premier mariage. Sa femme est décédée et il a eu deux enfants avec elle. Et en 1974, quand ma mère est venue avec mon frère, elle a ramenée les deux aînés avec mon frère et ma sœur. Les trois en fait.
Et puis nous on est six derrière, c’est une grande famille.

M. Z. : Cinq filles et trois garçons. J’en ai perdu un, il en reste trois.

Et vous, vous êtes née en France ?
La fille de M.Z. : Oui, en 1979.

Et vous madame, quand vous êtes arrivée en France, c’était comment ?

Mme Z. : Comme lui.

Comme votre mari ?

Mme Z. : Eh bien oui. Avant c’était pas comme maintenant.

La fille de M. Z. : Nos mères, quand elles sont arrivées, elles se sentaient seules. Quand elle est arrivée, les mois qui suivaient elles étaient deux, trois, elles s’entraidaient entre elles. Même si elles se connaissaient pas, elles savaient qu’elles étaient dans la même situation : elles avaient quitté leur famille, leur pays, ce qu’elles avaient de plus cher là-bas ; pour venir dans un pays étranger, elles ne parlaient pas la langue. Le fait qu’elles se retrouvent entre elles, elles se sont entraidées. Hein maman, c’est ça ? T’étais soulagée surtout ?
En fait ma mère est une des premières à être venue. C’est surtout les autres, quand elles sont arrivées, elles voyaient ma mère et les premières installées ; elles étaient contentes. Enfin, quelque part, elles se sentaient moins perdues.

Vous madame, quand vous êtes arrivée, vous aviez l’impression d’être perdue ?

Mme Z. : Pour moi c’est pareil. Rester à la maison, faire à manger, rester avec mes enfants…

M. Z. : Ma femme, la première fois que je l’ai amenée ici, que je l’ai amenée du Maroc en 1974, elle était très contente. Le jour que je l’ai amenée elle est restée un an. Elle m’a demandée : « Est-ce qu’il y a moyen que je travaille avec vous ? »
« Que tu travailles avec moi ?  Où ? à Zenith ? »
« Oui. »
« Si tu travailles, demi-tour au Maroc. »
Moi, je ne veux pas que ma femme travaille ici. Je l’ai ramenée, elle reste là dans la maison.
« Tu restes là, dans la maison à t’occuper des gosses. Je n’ai pas besoin que tu travailles pour nous. C’est moi qui t’ai ramenée, c’est moi qui travaille. S’il y a besoin de quelque chose, il faut me le dire à moi. C’est moi qui me démerde, c’est pas vous. C’est moi qui suis responsable. »

La fille de M. Z. : Dis-lui maman, tu veux ci, tu veux ça (rires). Elle veut une Ferrari, elle a dit.

M. Z. : Eh bien oui : si elle veut travailler, demi-tour au Maroc. Si tu travailles, demi-tour au Maroc. Je ne veux pas qu’elle travaille ici.

La fille de M. Z. : Il y a une femme qui me racontait qu’ils avaient un F3. Et quand elle, elle est arrivée, elle était perdue d’être ici. Elle était triste de quitter sa famille. Mais elle était contente d’être là parce qu’elle s’est dit : « c’est bon je ne vais pas être quelque part perdue dans un coin où je ne connais pas la langue » En fait elle était soulagée de les voir.

Propos recueillis et mis en forme par Irène Serra Pires, Maison de quartier de Saint-Ferjeux.

Maroc

Besançon, France

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