Ces maux en moi qui ne veulent plus partir… ces maux qui sont nés avec moi et qui restent en moi… Comment arriver à les faire disparaitre…
si ce n’est que par la simple méthode d’arrêter de laisser des traces de moi, ces traces qui ne sont que le fruit de ces maux qu’on m’a imposé de porter jusqu’à la fin des temps je pense.
Les maux de la guerre qui laissent en moi un gout acide et sévèrement vide de tout espoir, espoir de trouver un jour la quiétude de l’âme, la tranquillité dans les paroles, le repos dans les souvenirs… étrange sentiment qui laisse place au doute, doute de l’identité… Fatigue du mental qui laisse place au mauvais goût dans l’avenir, quelle place pour celle qui depuis sa naissance cherche en vain à défaire les lianes de l’interrogation ? On a détruit mon humanitude, on a construit ma solitude avec pour seul ciment le cœur
Ces maux acides qui me laissent sans espoir apparent d’un gout sucré pour un avenir, l’avenir pour mes traces, mes espoirs que je traîne avec tant et tant d’amour… Mais après un regard de mère posé sur mes traces, le sourire me revient et la tendresse m’envahit et laisse place à un énorme enthousiasme… mes yeux ont vus ce sang, sang de la naissance, encre de la vie, mes yeux ont vu ce sang, sang d’un départ éternel et sans retour, sceau de la vie… une histoire, mon histoire, notre histoire… je vous aime humanité, je vous aime…
Ismahen Khallout