Pach Jahwara, musicien

Pach est auteur, compositeur, interprète dans un groupe de Roots Afro Reggae. Pach, c’est un nom de scène.


Ce sobriquet, il en a hérité à l’âge de six ans, du nom d’un musicien dominicain Johnny Pacheco. Il faut dire que la musique, il connaît, Mamadou Mokthar Jahwara. Très jeune, il joue de la flûte puis des percussions, de la guitare, de la batterie. Le chant viendra un peu plus tard. Né à Kaye au Mali, il passe son adolescence à Bamako. Il décide de venir en France pour faire ses études de psychologie à l’âge de dix-sept ans. Son arrivée est mémorable. Le choc culturel prend ici tout son sens. Plus l’avion se rapproche de Paris, plus il ressent sa couleur de peau dans le regard des autres. Ajoutez à ce constat celui d’une société hyperactive qui l’attend de course ferme. Il y a de quoi être déboussolé. Pach ne perd pas le nord pour autant, il fait de longues études mais ne poursuivra pas dans cette voie. Plutôt dans celle, parallèle, qui lui permettait de payer ses études : la musique. Un choix naturel conforté par les difficultés rencontrées pour trouver un emploi dans une société discriminante. Depuis, ses racines ont poussé. Ce Bisontin a multiplié les concerts ici, là-bas. Il est également devenu producteur. Souvenirs de son arrivée en France le tout en musique, rencontre…

La musique dans la peau
Extraits d’un reportage réalisé par Aurélien Bertini (janvier 2009)

Pach nous explique le pourquoi de sa migration vers Besançon à l’âge de dix-sept ans. Ayant la mémoire vive, il revient sur le voyage en avion qui l’a conduit du Mali en France. Il se souvient des sentiments qui l’ont assailli au fur et à mesure qu’il se rapprochait de la France et de ce qu’on peut appeler un premier choc culturel une fois le pied posé sur le sol français.

La musique et Pach : c’est au Mali bien sûr que cette relation commence. Le club orchestre de la Bouloie à Besançon lui permettra de poursuivre sa quête musicale qui l’emmènera jusqu’au reggae. La musique lui permet de payer ses études, et d’en vivre finalement car Pach ne deviendra pas psychologue. Malgré de longues études, son avenir professionnel sera musical… Il fera partie rapidement du paysage culturel bisontin.

Ses textes concernent les minorités, l’Afrique, un continent dont l’image est galvaudée. Une méconnaissance qui amène souvent au déni de son rôle dans l’histoire.

Regards croisés sur le Mali et la France sur fond d’immigration africaine. Pach se pose en véritable nuanceur des propos des uns et des autres sur les uns et les autres, lorsqu’il est au Mali ou en France. Un médiateur migrant.

Le sens qu’il donne au mot culture.

Producteur et musicien, il peut concevoir ses œuvres comme il l’entend. Nous terminons cet entretien par ses projets et l’origine de son surnom.

Extraits d’un reportage réalisé par Aurélien Bertini (janvier 2009)

Kayes, Mali

Besançon, France

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