Indochine

Les Français ont appelé « Indochine française » trois pays qu’ils ont conquis entre 1858 et 1893 : le Laos, le Cambodge et le Vietnam.


Le Laos, dont la capitale est Vientiane, est enclavé et peu peuplé ; le Cambodge, capitale Phnom-Penh, est peuplé par les Khmers ; le Vietnam, est le plus vaste et le plus peuplé, il est formé des trois provinces du Tonkin (Hanoï), de l’Annam (Hué) et de la Cochinchine (Saigon).

Ces trois pays ont conservé l’institution royale (le roi Norodom Sihanouk au Cambodge, l’empereur Bao-Dai au Vietnam, mais la France pratiquait en réalité une administration directe, par des fonctionnaires français. Il y eut très peu de Français en Indochine : moins de 0,2% de la population.

Le nationalisme anticolonial exista toujours. Après 1930, le parti communiste vietnamien, dirigé par Ho Chi Minh, en devint le champion dominant, par le biais d’une ligue qu’il contrôlait, le Vietminh.

Deux guerres ont déchiré l’Indochine, surtout le Vietnam :

1) La « Guerre d’Indochine » (1946-1954) opposa les troupes françaises et celles du Vietminh. Après la défaite de Dien Bien Phu, la France se retira d’Indochine. Les Accords de Genève (juillet 1954) créérent deux Vietnams : le Nord communiste, appuyé sur Moscou et Pékin, et le Sud, anticommuniste, appuyé sur les Etats-Unis.

2) La « Guerre du Vietnam » opposa entre 1960 et 1975 les troupes du Vietnam du Sud, appuyées entre 1965 et 1973 par des centaines de milliers de soldats américains, et les guerilleros communistes du Vietnam Sud (« Vietcongs ») appuyés par les troupes du Vietnam Nord. Usés, les Américains se retirèrent en 1973. En 1975, les communistes prirent Saigon, Phnom-Penh et Vientiane.

L’Indochine communiste

a) Des centaines de milliers d’Indochinois fuirent la victoire communiste, souvent par mer (« boat people »). Ils demandèrent asile surtout aux Etats-Unis, en France, en Australie.

b) Les communistes cambodgiens (Khmers Rouges) gouvernèrent leur pays quatre ans (1975-1979). Ils massacrèrent plus d’1,5 million de leurs compatriotes, dans une folie de pureté idéologique.

En France vivent quelques dizaines de milliers de Khmers, peut-être 10 000 Hmongs, et plus de 150 000 Vietnamiens (pour 1/3 catholiques). Les régimes communistes étant devenus moins durs et s’étant économiquement libéralisés, les relations entre les émigrés et leurs pays d’origine sont devenues possibles.

Contribution de Pierre Kerleroux, printemps 2009

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