La Laïcité

Sans revenir en détail sur le débat d’une tenue remarquable auquel la loi de 1905 sur la Séparation des Eglises et de l’Etat donna lieu, nous suivrons ici la présentation qu’en fait Jean-Louis Bianco dans « La France est-elle laïque ? » (p.20-22).


Il souligne d’abord que la loi de 1905 est une loi de liberté. Liberté de croire ou de ne pas croire, de changer de religion, de pratiquer sa religion et d’afficher sa croyance religieuse, y compris dans l’espace public et pas seulement dans l’espace privé, sous la seule condition de ne pas nuire à la liberté d’autrui ou de ne pas troubler l’ordre public. Mais la loi de 1905 est aussi, ajoute-t-il, une loi de neutralité et donc d’égalité qui s’applique à tous les services de l’État ou des  collectivités locales et à tous les agents publics mais, il faut le souligner, non aux usagers, dans les limites déjà indiquées.

Enfin parce qu’elle est loi de liberté et de neutralité, et donc d’égalité, la loi de 1905 conclut-il, est source de vivre-ensemble, de fraternité. Elle est donc comme un prolongement de la devise républicaine Liberté – Égalité – Fraternité. Il apparaît donc qu’il n’y a nul besoin d’accoler à la laïcité des épithètes comme « plurielle » ou « ouverte » « fermée », car elle est loi de tolérance et de compréhension de tous émanant d’un État qui se veut à distance de tous mais soucieux de la liberté des conscience de chacun.

Article de Jean-Paul Bruckert, Jacques Fontaine et Pierre Kerleroux

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