Les Arméniens en quelques lignes

La nation arménienne est originale à plusieurs égards :


le foyer national de ces chrétiens fervents est au milieu de peuples musulmans ; l’église arménienne n’est rattachée ni à Rome ni à l’orthodoxie ; la langue arménienne (indo-européenne) et l’alphabet sont totalement particuliers ; l’Arménie indépendante, dans le Caucase, abrite moins de la moitié des Arméniens. Le peuple arménien est un peuple en diaspora.

Les chiffres actuels : 2,7 millions d’Arméniens vivent en Arménie ; 1,5 dans le reste de l’ex-URSS ; 1,2 aux Etats-Unis et au Canada ; 900 000 en Syrie et au Liban ; 300 000 à 400 000 en France (surtout sur l’axe Marseille-Lyon-Paris ; ils sont environ 1 000 en Bourgogne-Franche-Comté). Les diasporas arméniennes vivent aisément leur double appartenance ; fort attachement à leur culture d’origine et souvenir de 1915, et égal attachement à leur patrie d’accueil.

La plus grande partie de l’Arménie historique appartint à l’Empire ottoman, constitué par les Turcs, musulmans. La crainte d’une dislocation de l’Empire et la guerre de 1914 (où les Turcs alliés des Allemands, combattaient la Russie dans le Caucase) amenèrent les autorités turques à décider, planifier et exécuter, en 1915-16 un génocide du peuple arménien. Estimation la plus fréquente : 1,2 millions d’Arméniens tués par massacre ou par la faim, soit les 2/3 de cette communauté. Les survivants s’enfuirent.

L’Etat turc, depuis 1915-16, refuse de reconnaître qu’il y a eu génocide. Il est de plus en plus isolé. En Turquie même, des voix courageuses demandent la fin du mensonge officiel. L’opinion turque évolue lentement.

Contribution de Pierre Kerleroux, avril 2009

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