Ce mot remplace depuis quelques années le mot « Tsigane ». Il désigne un groupe humain qui a migré en 4 ou 5 siècles (XI°-XV°) de l’Inde du Nord, sa région d’origine, jusqu’en Europe .
La langue (le romani) et le type physique des Roms rappellent leur origine.
– Un certain mode de vie (nomadisme, pratique de certains métiers, rétameurs, ferrailleurs, montreurs d’ours, chaudronniers, musiciens) a d’emblée distingué les Roms au milieu des peuples sédentaires.
– On distingue trois grands groupes : les Manouches ou Sintés (roms germanisés), les Roms proprement dits (Bohémiens, Romanichels d’Europe de l’Est et balkanique), et les Gitans (Gitanos, Gypsies) d’Espagne et du Sud de la France.
– Géographie actuelle : l’Europe centrale et balkanique abrite environ 7 millions de Roms sur les quelques 8 à 10 qui vivent en Europe. Ils sont 1,8 million en Roumanie, 400 000 en France. L’UE se soucie de leur condition.
– La tziganophobie est virulente en Europe de l’Est, où le sort des Roms est très dur (grande pauvreté, chômage, hostilité quasi-générale, ghettoïsation). Elle est forte aussi en Europe de l’Ouest, où affluent les Roms de l’Est depuis la chute du communisme et l’élargissement de l’Union européenne. En 1941-45, le génocide toucha deux peuples : les Juifs et les Tziganes (200 à 400 000 tués).
– Clichés vrais et faux. Nomadisme ? Non, pour la grande majorité des Roms. Une grande tradition musicale ? Vrai, des Andalous aux Tarafs roumains, via Bireli Lagrene. Refus d’intégration ? Vrai et faux. Surdélinquance ? C’est à examiner, et à expliquer.
– Les yéniches sont un groupe de « Tsiganes blancs », roms par le mode de vie mais pas par l’origine. Nombreux en Allemagne, Suisse, France du Nord-Est dont la Franche-Comté. On les dit « gens du voyage », eux aussi.
Auteurs de référence : Henriette Asséo, Jean-Pierre Liégeois, Christian Bader.
Contribution de Pierre Kerleroux, automne 2008