Ouvriers nord-africains en 1950

Les journaux régionaux sont quasiment muets sur les conditions de travail des ouvriers Nord-Africains. Voici une exception.


Lle 10 octobre 1950 l’hebdomadaire du Parti communiste le Peuple Comtois publie sous le titre : « L’exploitation des Nord-Africains », un article consacré au gros chantier ouvert pour enterrer les lignes téléphoniques. Vouloir payer les terrassiers en fonction du nombre de mètres de tranchée creusée, c’était pousser des hommes en quête d’un meilleur salaire à un surmenage évident. Voici un extrait :

L’exploitation des Nord-Africains
« Les Bisontins qui ont hanté ces dernières semaines la rue Gambetta et la rue des Granges ont pu juger de l’état dans lequel on mettait nos principales artères, qui ne seront rendues réellement viables que dans de longs mois.
Ils ont pu apprécier aussi combien étaient durs ces travaux, réalisés en grande partie par des travailleurs nord-africains, que l’on exploite férocement. Malmenés par un contremaître qui a oublié qu’il fut délégué syndical, ils gagnent de 85 à 95 F de l’heure. Rien n’a été prévu pour leur logement et leur hébergement.
Ces malheureux couchent pour la plupart dans les casemates, à la Tour de la Pelote, d’où la police les expulsa. On peut se faire une idée de leur triste existence. Leur misère n’était pas suffisante sans doute, on voulait les faire travailler aux pièces, à un prix dérisoire (300 francs au mètre). Mardi matin,
ils ont abandonné le chantier.
Camarades ouvriers nord-africains, syndiquez-vous pour pouvoir vous défendre.
Camarades ouvriers français, soutenez-les, et ceci dans votre propre intérêt. Votre cause est solidaire de la leur ».

Extrait de « les Nord-Africains à Besançon », éd Ville de Besançon juin 2007

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