Etudiants français et d’outre mer à Besançon en 1954

Pourquoi Jean Ponçot choisit-il en 1954 d’écrire son mémoire de DESS de géographie sur le thème des migrations étudiantes?


Luttes pour l’indépendance dans les colonies

En 1958, dans l’avant propos de mon Diplôme Supérieur de Géographie, je notais que des études existaient sur le milieux étudiant, en particulier sur leur origine sociale. Par contre aucun mémoire, n’avait jamais été publié sur les migrations étudiantes, c’est-à-dire sur leurs déplacements quels qu’ils soient.

Pourquoi donc me suis-je décidé à creuser cette piste difficile dans la mesure où les seules sources d’études étaient des statistiques brutes détenues par des organismes liés aux dix-sept universités existant à cette époque ?

La raison exclusive était la volonté de mieux connaître l’action des étudiants issus des colonies françaises qui luttaient pour le droit à l’indépendance de leurs peuples

En effet, je commençai mes études supérieures en  propédeutique en novembre 1953 alors que se déroule «  la guerre d’Indochine » qui devait se terminer par la défaite de Dien Bien Phu  le 7 mai 1954. L’année scolaire avait donc été marquée par les luttes entre deux camps étudiants : les partisans de la guerre et ceux de la négociation entre les belligérants.


Les étudiants et la décolonisation

Certes beaucoup d’étudiants, surtout en première année, restaient en dehors des débats. Ce ne fut pas mon cas, je voulais comprendre les enjeux, connaître ce que voulaient les étudiants issus des colonies françaises. J’ai donc pris des contacts avec eux ; des liens se sont construits progressivement. Dès la fin de l’année scolaire j’avais fait mon choix, et je me retrouvais avec les étudiants qui soutenaient les négociations que menaient le Président du Conseil Pierre Mendès France, dans cette ville toute proche de Besançon, au cours des mois de mai et juin 1954 et qui conduisirent aux « accords de Genève » dès le 21 juillet alors que s’ouvraient les vacances scolaires.

 Le discours de Carthage accordant l’autonomie à la Tunisie, la sortie de prison du grand leader tunisien Habib Bourguiba et la mise en place des institutions tunisiennes confirment l’orientation de décolonisation du gouvernement de Mendes France  dont la popularité devient très importante dans la jeunesse et parmi les étudiants. Mis en minorité sur sa politique Algérienne, suite au développement de la rébellion dans les Aurès, la politique de décolonisation semble être remise en cause. Cependant son successeur, Edgard Faure ramène de l’exil le Sultan du Maroc Mohamed V et accorde à ce pays l’indépendance

Ainsi, pendant la période scolaire 1954-55, qui me permet d’entreprendre une licence d’Histoire géographie, l’action gouvernementale conforte l’opinion majoritaire des étudiants favorable à la décolonisation. Un calme apparent s’installe dans les campus, notamment à Besançon où l’AGEB est restée fidèle à la charte de Grenoble, et où traditionnellement des étudiants issus des colonies françaises exercent des responsabilité dans le Bureau de ce syndicat : en 1950-51, c’est l’étudiant marocain Nédir qui en est le trésorier. En 1952-53, c’est un Tunisien, Mongi Ben Hamida qui est chargé des œuvres universitaires, sous la présidence d’Yves Calais. Celui-ci  critique en 1953 la mollesse de la politique anti- coloniale de l’UNEF dans un article intitulé : « la faillite de la politique coloniale de l’UNEF » paru dans  Besançon-estudiantin, le journal de  l’AGEB. L’année suivante, le bureau de l’AGEB prend des dispositions, sous la présidence de Pierre Chauve , pour soutenir les négociation de paix en Indochine.

Dans ce contexte la collaboration  entre étudiants français et d’outre- mer est excellente, d’autant plus que ces derniers sont fortement coordonnés par une personnalité de très grande qualité née à Saint Louis du Sénégal Abdoulay Wade dont j’apprécie, à la fois la solidité des convictions, la fermeté des propos et la complète écoute des arguments contradictoires.


La guerre d’Algérie
A la rentrée de novembre 1955, l’ambiance change : l’envoi de troupes de conscrits en Algérie provoque les premiers affrontements entre les partisans de « l’Algérie française », largement majoritaire et la minorité qui, dès le départ, avait compris qu’il s’agissait d’une insurrection de type nationaliste et réclamait en Algérie une évolution dans l’esprit qui avait animé  la transformation récente des autres pays du Maghreb. Les étudiants politisés ou très liés aux étudiants d’outre mer partageaient ce point de vue.

 C’est dans ce contexte que les élections pour élire les délégués a l’ l’AGEB sont entachées par une cabale destinée pour éviter l’entrée d’ Abdoulay Wade au bureau de l’AGEB. Cependant le nouveau président, Fénelon Gabet, assure qu’il continuera la même politique de collaboration avec les étudiants d’outre mer. Cette bonne intention est-elle solide ? Dès le 22 décembre 1955 à la réunion universitaire de le JEC (jeunesse étudiante chrétienne, mouvement d’action catholique) dont j’étais le responsable, je notais « nous avons décidé de faire de nos camarades étudiants des citoyens conscients et capable de lutter pour la justice sociale, l’égalité raciale, la liberté des peuples et de la personne humaine »

Les élections du 2 janvier 1956 avec le  triomphe du front républicain créé par Pierre Mendes France  fait croire un temps à la paix possible, mais la nomination de Guy Mollet, comme président du conseil, puis son voyage à Alger où il cède à la pression des « français d’Algérie » conduit rapidement à l’accentuation de la guerre, sous le terme de « pacification » soutenu, il est vrai par une majorité au parlement et dans l’opinion publique, y compris étudiante ou se forment des « comités d’action pour l’Algérie française ».


Contre l' »apolitisme » de l’AGEB, syndicat étudiant

 La crise apparaît à Besançon lors de la préparation de la journée anticolonialiste du 21 février. ( cette date avait été retenue dès 1948 comme journée internationale de lutte contre le colonialisme, en souvenir de manifestations violemment réprimées par l’armée anglaise en Inde et en Egypte) Jusqu’en 1955 la journée anticolonialiste s’était déroulée à Besançon, sans problème apparent, sous la direction de l’AGEB. . Or celle-ci, en 1996 émet des réserves : oui à la solidarité avec les étudiants d’outre-mer  sur le plan économique, social, et moral, mais pas sur le plan politique. Or peut-on participer à la journée anticolonialiste hors du contexte politique ? Plusieurs votes contradictoires ont lieu au cours de 3 réunions du bureau de l’AGEB. Finalement une motion présentée, par des militants de la JEC, qui refuse toute condition est acceptée  à l’unanimité, mais, par suite des longues tractations  la réunion doit être  reportée au 28 février 1996 .

Or ce jour là, le président de l’AGEB Fénelon Gabet, au nom de l’apolitisme refuse d’assurer la solidarité des étudiants français aux étudiants d’outre mer en lutte pour l’accession à l’indépendance de leur pays. Suite à un long exposé d’Abdoulay Wade sur la lutte pour l’émancipation des peuples et pour l’accession à l’indépendance des pays colonisés,
cest moi-même, en tant que responsable universitaire de la JEC, mais soutenu par les étudiants protestants, qui assure de l’entière solidarité des étudiants français aux  organisations d’étudiants d’outre mer en lutte pour l’accession de leur pays à l’indépendance, et notamment à l’UGEMA ( Union générale des Etudiants Musulmans Algériens) crée en juillet 1995.à la quelle les Etudiants algériens de Besançon ont adhéré

A partir de ce jour les liens d’amitié avec Abdoulay Wade n’ont pas cessé de se renforcer. Une forte coopération se développa entre nous contre la politique d’apolitisme qui cachait, en fait, un appui à la politique dite de pacification en Algérie et  pour reconquérir  l’année suivante la direction de l’AGEB.


L’engagement syndical pour la décolonisation
L’action sans équivoque menée par la JEC à Besançon, conduisit les dirigeants de la JEC nationale à me demander de rejoindre la direction  du mouvement à Paris, pour assurer une coordination de l’action des jecistes dans toutes les universités. J’acceptai, mais il fallait assurer la réussite de nos objectifs à Besançon.

Cette mission fut confiée à Gaston Bordet, qui après une brillante campagne menée avec Abdoulay Wade, pour rétablir une parfaite confiance entre étudiants des pays colonisés et métropolitains, devint président de l’AGEB en novembre 1956, alors que je partais pour Paris. La réussite de Gaston Bordet fut totale, à tel point que l’UNEF lui demande de monter à Paris en octobre 1987 pour diriger la politique outre mer de ce grand syndicat étudiant en tant que Vice président chargé de la politique de « l’outre mer ». C’est ainsi le second responsable d’un mouvement de jeunesse bisontin appelé à Paris pour orienter la jeunesse vers le soutien à la décolonisation.

A la même date, suite au conflit entre les évêques de France et la JEC, accusée par eux de privilégier le politique au détriment du religieux, je rentrai à Besançon, et je posai ma candidature à l’ AGEB pour succéder à Gaston Bordet, sur une liste incluant non seulement la solidarité avec les étudiants d’outre-mer, mais aussi la nécessité de la paix en Algérie, grâce à une négociation. La base de ce programme avait été élaboré en liaison avec l’ensemble des associations d’Etudiants d’outre mer coordonnés par Abdoulay Wade

Je suis élu le 7 décembre 1957


Arrestations : Francine Rapiné

 Il me fallut très vite appliquer ce programme. . Dès le lendemain , j’apprenais en arrivant à la Cité universitaire que 2 étudiants Tunisiens – Ali Maamar et Moncef El Kobbi étaient inquiétés par la police qui avait perquisitionné leur chambre et l’arrestation d’un étudiant Algérien Mohamed Benabderrahmane. Peu après une étudiante de Belfort m’apprenait que sa camarade Francine Rapiné avait également été arrêtée chez ses parents ainsi que le Pasteur Mathiot de Belfort pour « aide au F.L.N. ». ce qui équivalait à une atteinte à la sûreté intérieure de l’état . La police reprochait à Benabderrahmane d’être porteur d’une lettre écrite par Francine Rapiné pour Si Ali ( de son vrai nom Salah Laouedj ) considéré comme un des responsables du F.L.N. réfugié à Genêve  et que le Pasteur Mathiot avait fait passer en Suisse..
Défendre des étudiants directement impliqués dans la guerre d’Algérie, dénoncés par les journaux locaux et nationaux et par une partie de l’opinion publique comme des traitres,  nécessitait une démarche prudente, mais efficace. Inutile de préciser combien l’amitiéet la coopération avec Abdoulay Wade, maintenant détenteur de la licence de droit, était étroite et efficace.

J’obtins le soutien du Doyen de la Faculté des Sciences,  et du Doyen de la Faculté des Lettres auprès des autorités policières et judiciaires. Mon but était de les sortir de l’isolement, en leur portant les cours et les devoirs et pour leur permettre de  continuer leurs études si possible. Il me fallut attendre 2 mois pour que l’autorisation me parvienne de la part du préfet., le procureur exigeant que les accusés soient soumis à l’isolement total pendant l’instruction du dossier.
Rappelons la tension très vive qui existait dans l’opinion publique entre les partisans de «  l’Algérie Française » et ceux qui défendaient le droit d’un peuple à choisir son évolution .Cette tension était encore plus vive chez les étudiants : certains avaient promené, dans la ville, mon éffigie au bout d’une potence, un mouvement d’extrême droite «  ordre nouveau » avait déposé un cercueil miniature dans le jardin de mes parents avec des menaces à mon égard

Le procès des accusés eut lieu la  2ème semaine de mars 1958. Il fut retentissant avec la présence de la presse régionale, et nationale.( Bernard Poirot Delpech representait le Monde) Plusieurs centaines de personnes ne purent entrer dans la salle d’audience. Des personnalités très connues sont venues  apporter leur témoignage et leur soutien aux accusés : le président de l’Eglise réformée de France, Pasteur Westphal, le philosophe Georges Casalis, le professeur Mandouze, qui à l’époque préparait la sortie de son ouvrage sur « l’ homme de  Constantine » saint Augustin,  André Philippe, ancien ministre, le Doyen de la Faculté des lettres de Besançon qui a  terminé sa déposition en ces termes «  si les portes de la prison se referment sur  Francine Rapiné ce sera parce qu’elle aura cru son pays plus beau, plus juste et plus fraternel qu’il ne l’est aujourd’hui. »  Débats de haute tenue.
Le verdict tombe le 14 mars : Francine Rapiné, considérée comme l’agent de liaison du F.L.N.est condamnée à 3 ans de prison ferme, le Pasteur Mathiot à 8 mois, Benabderramane seulement à trois mois de prison ferme, car aucune accusation ne pouvait être retenue contre lui ,hormis qu’il était porteur d’une lettre pour Si Ali .
Pourtant dès sa sortie de prison Mohammed Benabderrahmane est arrété sur décision du ministère de l’Intérieur est envoyé au camps d’internement de Mourmelon., sans autre jugement et en contradiction avec le verdict du 14 mars. Je multipliais alors les démarches auprès du Préfet, du Recteur d’Académie,  de l’ Union Nationale des Etudiants de France, en liaison avec la famille de létudiant. Démarches qui durèrent plusieurs mois. Entre temps la France avait changé de République avec le retour de Général De Gaulle


Solidarité avec les prisonniers : Zérala El Hadj

 Mais déjà un nouveau cas me préoccupait : le Président de l’Association des Etudiants de Lyon me faisait savoir que l’un de leurs étudiants en droit : Zeraia El Hadj, arrêté à Lyon avait été transféré à la prison de Besançon. Les démarches habituelles reprirent donc, mais très vite j’obtins du préfet du Doubs une autorisation de visite. Peut-être  l’administration  voulait elle, à Besançon, montrer qu’elle n’était pas responsable des marques de tortures faites à Lyon et encore visibles. En 4 mois j’ai rendu visite 25 fois à Zeria el Hadj, tant son moral était atteint. Mais fin septembre il était transferré à la prison de Loos près de Lille. Désormais c’est par lettre que nous devions correspondre jusqu’à sa libération prévue à la fin de sa peine, en mai 1959.
Une lettre de l’Assistante sociale de la prison de Loos m’avertit de sa sortie et me demande d’aller le chercher à la gare de Besançon. Je l’attendis en vain. Inquiet, je téléphone à la prison de Loos ou le Directeur me confirme qu’il a bien été libéré de la prison mais qu’il ignore tout de la suite…..Je décide d’avertir de cette disparition  l’ Union Nationale des Etudiants de France, et par eux le ministère de l’Education Nationale et celui de la justice. Au bout de 5 jours de démarches incessantes, j’avais enfin des nouvelles de Zeraia : il arrivait par le prochain train. En fait il avait été retenu,  dans les sous sols  de la Préfecture de Lille, en attente de son internement administratif., dans un camps où étaient retenus, sans jugement, des gens jugés dangereux pour l’intégrité du territoire. Nos démarches avaient réussi à lui éviter les souffrances de cette mesure.
Arrivé à  Besançon, nous avons réussi a le faire admettre, non sans peine, malgré l’opposition du Directeur, à la cité universitaire. Mais, très marqué par la prison, perpétuellement inquiet, il était souhaitable qu’il retrouve un climat plus serein, en Suisse. Pour cela j’ai du prendre contact a Lausanes avec Reda Malek qui à l’époque centralisait les questions étudiantes dans l’organisation du F.L.N.. J’ai donc fait transiter Zeraia vers la Suisse lors d’un voyage touristique d’une journée, organisé par le  Centre de Linguistique Appliqué, où se trouvaient des étudiants étrangers appartenant à plus de 20 nations. Zéraia pouvait passer inaperçu au milieux  de 45 touristes très différents, tandis que je transportais ses valises dans ma voiture, par un autre itinéraire..
A ma grande surprise, j’ai été fouillé de fond en comble par les douaniers, je ne me savais pas à ce point surveillé par la sécurité du territoire. Par bonheur ma mère avait, avant mon départ, fouillé dans les valises de Zeraia et retiré un coran . Heureusement, car je n’aurais pas pu justifier cette présence. J’ai toujours ce Coran dans ma bibliothèque


Libération de Francine Rapiné Grace à l’insistance du Doyen de la Faculté des Lettres de Besançon, Mr Lerat, Francine Rapiné a pu recevoir l’autorisation de passer les examens de Propedeutiques en prison. Avec l’autorisation  du Prefet , je pouvais donc lui rendre visite chaque semaine et lui porter les cours et devoirs. Mais en même temps, je préparais un dossier pour sa libération conditionnelle à mi – temps de son incarcération, comme le prévoit la loi française, en cas de bonne conduite en prison. En fait sa libération était un acte politique. J’avais obtenu l’appui de l’écrivain Joseph Rovan, très proche du ministre de la justice, Edmond Michelet, ancien déporté et dont les vues sur l’avenir de l’Algérie étaient fort différentes de celles du premier ministre Michel Debré
Ainsi le dossier  de libération conditionnelle fut acheminé par la voie hiérarchique.
Or il revint à Besançon, avec un refus signé du directeur de l’ administration pénitentiaire., sans que le ministre n’ai pu voir le dossier.
Il fallait donc prendre une autre voie : celle de la grâce présidentielle. Je fis parvenir à Joseph Rovan un nouveau dossier, que le Garde des Sceaux Edmond Michelet confia à Mme Geneviève De Gaulle- Anthonioz  (nièce du Général de Gaulle, ancienne résistante de la guerre 40-45, ancienne déportée, fondatrice de l’association quart monde) qui le  soumis  directement à la signature de son oncle : le 23 mai 1959,  Francine Rapiné était libérée de prison


Autres arrestations

 Cependant une nouvelle affaire avait déjà éclaté : le 26 avril l’abbé Chays venait me chercher en moto : des ouvriers Algériens avaient été arrêtes en ville avec un étudiant en droit : Rouchdy Terki.  L’ abbé Chays avait, dés 1945, aidé des Algériens, notamment la famille Hakkar,  après leur démobilisation, à s’installer à Besançon et obtenu de la municipalité la construction d’une cité d’accueil.  Ce qui  nous inquiétait c’est le transfert des détenus  à la Citadelle de Besançon, vieille forteresse de Vauban, alors possession du ministère de la guerre. Que pouvait-il se passer derrière ces hauts murs ? Inquiets nous  nous rendîmes à la citadelle pour les voir : refus total de nous laisser pénétrer dans l’enceinte.
Immédiatement je rends visite au commissaire central, au procureur de la République, je téléphone à l’UNEF qui prévient les ministères de l’Education Nationale, de la Justice.. La promptitude de nos réactions a eu le mérite de geler la situation : 5 jours après, l’étudiant était libéré, les travailleurs remis à un juge d’instruction pour une procédure légale qui, en fait, se révéla sans fondements très solides.


Vers la paix en Algérie

 En 1959, je n’étais plus président de l’AGEB, mon ami Michel Chaffanjon continuait dans la même voie, et je l’aidais, tout en étant président de la section de la Mutuelle des Etudiants de France. En 1960 la politique vis à vis de l’Algérie évoluait avec la notion d’autodétermination. J’étais bien évidemment de toutes les manifestations pour la paix en Algérie, notamment celle du 16 mars 1960 et celle du 27 octobre à Besançon où nous avons été violemment chargés par la police et les C.R.S..


Bref, après avoir passé avec succès mon D.E.S sur les migrations étudiantes, en novembre  1958 et achevé mon mandat électoral à l’A.G.E.B., continué à militer pour la paix en Algérie, cette paix est enfin arrivée, alors que Abdoulaye Wade était parti pour Grenoble et que je commençais mon service militaire
Jean Ponçot
Mai 2007

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