Note historique : L’indochine ex-française

Plan : la conquète, la guerre d’indochine, la guerre du Vietnam, les boat people, des états toujours communistes, les Indochinois en France et à Besançon


Elle a existé administrativement entre 1887 et 1945, sous le nom d’Union indochinoise, dotée d’un gouverneur. On parla ensuite d’Etats associés au sein de l’Union française (1945-1954). Elle regroupait le Vietnam (formé du Tonkin, de l’Annam et de la Cochinchine), le Laos et le Cambodge. Les frontières entre ces trois Etats ont été conservées après les indépendances.

1) La conquête française dura 35 ans, entre 1858 (conquête de la Cochinchine, c’est-à dire Saigon et sa région) et 1893 (protectorat sur le Laos). Quelques noms de conquérants : Francis Garnier, Auguste Pavie.

2) Le milieu :  736 000 km2, presque une fois et demi la France. Un climat tropical humide : le climat de mousson.
Physiquement, on distingue les vallées et deltas de deux grands fleuves, le Fleuve Rouge au Vietnam Nord et le Mékong qui traverse Laos, Cambodge et Vietnam du Sud. Les deux deltas sont les greniers à riz de la région.
Le reste de l’Indochine française est montagneux, couvert d’une jungle épaisse, et habité par des minorités ethniques ( Hmongs, Daos, Thaïs, Chams……) très différentes des trois ethnies majoritaires que sont les Vietnamiens, les  Khmers (synonyme de : Cambodgiens) et les Laos. A noter aussi la présence de 300 000 Chinois, commerçants actifs dans toute la zone.
En 1947, les trois pays d’Indochine comptaient 21 millions d’habitants, dont seulement 39 500 Français. L’Indochine fut un joyau de l’empire colonial français, mais pas une colonie de peuplement, puisqu’elle comptait 0,2% d’Européens, à comparer aux 10% d’Européens en Algérie française.

3) Trois royaumes :
– le royaume du Laos (236 800 km2) était le moins peuplé, et le moins développé. Capitale : Vientiane.
– le royaume du Cambodge, 181 000 km2, bouddhiste, très influencé architecturalement par l’Inde (temples d’Angkor), était menacé au 19ème siècle par l’expansion de ses deux grands voisins, le Siam (aujourd’hui la Thaïlande )et l’Annam (aujourd’hui le Vietnam). Capitale : Phnom-Penh.
– L’Empire d’Annam , 330 000 km2, avait son siège à Hué. Il était de culture chinoise. Il dominait trois régions, qui constituent le Vietnam actuel : le Tonkin (Hanoï)   au nord, l’Annam (Hué) au centre et la Cochinchine (Saigon) au sud. En France, on a longtemps utilisé les mots « Tonkinois » et « Annamites » pour désigner les Vietnamiens. A noter la présence d’une minorité catholique antérieure à la colonisation française.

4) La France exerçait en principe sur chacun de ces trois royaumes un protectorat, c’est-à-dire qu’elle y laissait en place les souverains des dynasties pré-coloniales. Mais en fait, elle pratiquait l’administration directe, et les souverains,  comme Bao Daï au Vietnam,  Norodom Sihanouk au Cambodge et Sisavang Vong au Laos,  étaient, à l’époque française, sans pouvoir réel.
Il y eut certes un développement de l’enseignement, puisqu’en 1940, on comptait 5 000 diplômés vietnamiens de l’enseignement supérieur, mais les inégalités d’accès aux carrières administratives , à leur détriment, inhérentes au système colonial, entraînèrent chez nombre de ces diplômés frustration , amertume, et révolte. Une partie des élites créées par la France se tourna vers le nationalisme, et réclama l’indépendance. Le jeune parti communiste vietnamien de Ho Chi Minh , encore faible avant la guerre, profitait de cette évolution, se posant en défenseur le plus résolu de la nation vietnamienne contre le colonialisme.

5) Une émigration vietnamienne vers la France existait dès cette époque. Emigration forcée pendant la guerre de 1914-18 de 50 000 ouvriers ou soldats, presque tous repartis ensuite au pays. Emigration libre d’étudiants et intellectuels, peut-être 5 000 entre 1919 et 1939.


LA GUERRE D’INDOCHINE   (1946-1954)

L’Indochine a connu deux guerres successives. Traditionnellement, on appelle Guerre d’Indochine la première des deux,  menée par les Français entre novembre 1946 et juillet 1954. On dit familièrement d’un ancien combattant français de cette guerre qu’il a « fait l’Indo ».
La seconde guerre, menée entre 1965 et 1973-75 par les Américains, est traditionnellement appelée, même si elle fut en fait plus indochinoise que la première, Guerre du Vietnam.

1) Les complexes années 1940-1946

L’amiral Decoux , gouverneur général de l’Indochine, est resté fidèle à Vichy pendant toute la guerre. Isolé au bout du monde, il ne put éviter de céder peu à peu aux exigences japonaises.

Le Japon imposa en juillet 1941 la présence de 75 000 soldats, quand la France n’en avait que 12 000. Il imposa des cessions de territoires cambodgiens à la Thaïlande. Mais il laissa Decoux en place.
Le 9 mars 1945, les Japonais, près d’être vaincus, renversent le système colonial français, massacrent 3 000 soldats, emprisonnent les autres.

L’indépendance du Vietnam est proclamée le 11 mars par Bao Dai. Celui-ci abdique le 2 septembre au profit d’une République démocratique du Vietnam, solennellement proclamée à Hanoï par Ho Chin Minh, leader d’une ligue nationaliste dirigée par le PC vietnamien, le Vietminh. Américains et Anglais soutiennent Ho Chi Minh. Roosevelt déteste le colonialisme français.

La France revient. De Gaulle refuse que la France s’efface. Le 23 septembre, les troupes françaises débarquent à Saigon. Le 7 mars 1946, Leclerc débarque à Haïphong. Il négocie avec Ho Chi Minh. La France va-t-elle accepter cette indépendance ? Leclerc le souhaite.  Ou va-t-elle rétablir un système colonial à peine rénové ? C’est cette deuxième ligne qui l’emporte à Paris, malgré les accords signés à Fontainebleau par Hô et les dirigeants français.

En novembre-décembre 1946, les partisans de l’affrontement l’emportent sur les partisans du compromis, aussi bien côté français que côté vietminh. La flotte française bombarde Haïphong. Le Vietminh attaque Hanoï. La guerre d’Indochine est commencée.

2) La Guerre d’Indochine (1946-1954)

Les deux camps. Cette guerre oppose les troupes du Vietminh, dirigées par le général Giap, aux troupes du « Corps expéditionnaire » français, grossies des troupes de l’Etat vietnamien  dirigé par Bao Daï, l’ex-empereur remis en selle par les Français. En 1949, Paris avait accordé au Vietnam de Bao Dai l’indépendance qu’il avait refusée fin 1946 à Ho Chi Minh.

Les troupes françaises ne comportaient pas de soldats du contingent (faisant leur service militaire), seulement des militaires de carrière. La population française était donc bien moins concernée que ce ne sera le cas lors de la Guerre d’Algérie, à laquelle le contingent participa. Les troupes françaises comptèrent entre 130 000 (au début) et 230 000 (à la fin) soldats. La guerre se déroula au Vietnam, et peu au Laos et au Cambodge

Les opérations militaires. Dès 1950, les troupes françaises durent évacuer l’essentiel des hautes régions, et se replier sur les deux deltas et la côte. Mais de Lattre de Tassigny brisa en 1951 l’offensive de Giap  sur le delta du Fleuve Rouge.

La guérilla vietminh usa les troupes françaises, dans une dure « guerre des postes » (embuscades, attaques nocturnes des petits « PK », postes kilométriques créés par les Français).
Les Français tentèrent de forcer la décision en installant fin 1953 un puissant camp retranché en pleine haute région tonkinoise, à Dien Bien Phu. Mais les troupes de Giap réussirent à isoler, puis étouffer ce camp en mars-mai 1954, à l’issue d’une bataille où les deux armées jetèrent toutes leurs forces. Cette bataille eut un énorme retentissement, et amena la France à jeter l’éponge.

Les accords de Genève sont signés le 21 juillet 1954 entre la France et la République du Vietnam de Ho Chi Minh, sous les auspices de la Chine, de l’URSS et des Etats-Unis présents à Genève. L’Etat vietnamien de Saigon, dirigé par Bao Dai, ne les signe pas.

Ces accords prévoient la division, en principe provisoire, du Vietnam en deux Etats, au niveau du 17ème parallèle :  un Vietnam du Nord communiste, capitale Hanoï, qui couvre le Tonkin et le Nord-Annam, et un Vietnam du Sud non-communiste, qui couvre la Cochinchine , et le sud-Annam dont Hué. Des élections doivent amener la réunification des deux Etats. Elles ne seront libres ni au Sud ni, bien sûr, au Nord, et la réunification pacifique n’aura pas lieu.

Les Etats-Unis avaient fourni à la France une aide financière et matérielle. Lorsque, après Genève, la France évacua ses troupes et ses fonctionnaires, le Vietnam du Sud (qu’un référendum a fait passer de l’état de royaume à celui de république) se tourna, sous l’impulsion de son homme fort , un catholique, Ngo Dinh Diem, vers le protecteur américain. 900 000 Vietnamiens du Nord, notamment catholiques, avaient fui le Nord au moment de la partition du pays.

Nous sommes en pleine guerre froide entre l’Est (le bloc soviétique) et l’Ouest (l’Occident sous leadership américain). Washington, qui sort à peine de la guerre de Corée, veut renforcer le Vietnam du Sud anticommuniste face au Vietnam du Nord communiste qu’appuient Pékin et Moscou. Les Etats-Unis accorderont donc un appui longtemps sans faille à Diem. C’est ainsi qu’ils ont mis le doigt dans l’engrenage.
Au Laos et au  Cambodge, devenus eux aussi pleinement indépendants, les dirigeants jouèrent assez habilement (surtout le roi des Khmers Norodom Sihanouk) un jeu neutraliste entre le camp communiste et les pro-Américains.


LA GUERRE DU VIETNAM. LES BOAT PEOPLE

1) La Guerre du Vietnam (1965-1975)

Au Vietnam du Sud éclata une guérilla communiste contre le pouvoir pro-américain. Cette guérilla, dirigée par le FNL (Front national de Libération), était appuyée par le Vietnam du Nord. On appelait en Occident ces guerilleros les Vietcongs.

Les Etats-Unis s’engagèrent peu à peu dans cette guerre après 1960, et totalement en 1965-1973. Ils eurent là-bas 500 000 hommes, aux côtés des troupes du Sud-Vietnam. Ils bombardèrent lourdement les trois pays, car des guérillas communistes existaient aussi au Laos (Pathet Lao) et au Cambodge (les futurs Khmers rouges).Plus de bombes furent déversées alors sur l’Indochine qu’il n’en fut déversé sur l’Allemagne en 1939-1945.

La résistance du petit Vietnam Nord suscita beaucoup de sympathie dans le monde , alors que les Américains, Goliath surpuissant, étaient violemment critiqués.
Les Américains furent, comme les Français avant eux, usés militairement. Aux Etats-Unis même se déroulaient de puissantes manifestations contre l’engagement américain en Indochine. La crise morale et politique fut telle que Washington retira ses troupes en 1973, laissant face à face les forces communistes et les troupes du gouvernement de Saigon.

2) En 1975, toute l’Indochine ex-française devint communiste. Saigon, Phnom-Penh, Vientiane furent pris par les maquisards. Le Vietnam du Sud fut annexé au Nord et communisé sans ménagement, Saigon fut rebaptisé Ho-Chi-Minhville.  Le Laos devint communiste. Au Cambodge, les Khmers Rouges vidèrent la capitale, et massacrèrent, pendant les quatre ans de leur régime (1975-1979), 1,7 million de leurs compatriotes, 20 % de la population , au nom de la pureté idéologique. Leur folie fut telle que les communistes vietnamiens intervinrent en 1979 pour les renverser.

3) Les Boat People

La victoire communiste de 1975 entraîna pendant une dizaine d’années l’exode, par mer ou par terre, de centaines de milliers d’Indochinois vers des camps de réfugiés situés dans les pays voisins (Thaïlande, Malaisie…). 1,5 million de Vietnamiens ont fui vers l’Amérique du Nord , à cause des liens noués pendant la guerre, l’Europe (notamment la France, à cause des liens noués durant la période coloniale), l’Australie (à cause de la relative proximité géographique).
On pense que 300 000 fuyards par bateau (les « boat people ») ont péri en mer.

4) Des Etats toujours communistes

Le Vietnam fait partie en 2009 avec la Chine, la Corée du Nord et Cuba, des Etats restés communistes (interdiction de tout parti autre que le parti communiste). Le Laos est lui aussi, officiellement, une république communiste. Le Cambodge est en principe une monarchie parlementaire, avec multipartisme et élections, mais l’ex-parti communiste se maintient au pouvoir.
Les trois pays ont adopté comme la Chine « l’économie socialiste de marché », c’est-à-dire le capitalisme. Au Vietnam, la parti communiste, tout réprimant toute opposition politique, a ouvert les frontières aux émigrés et à leurs capitaux.

5) Les indochinois en France et à Besançon

au niveau national, les Cambodgiens de France sont quelques dizaines de milliers.

Les Hmongs du Haut-Laos, minorité montagnarde (aussi appelés Méos, ou Miaos, terme péjoratif), ont fui surtout vers les Etats-Unis (voir le film « Gran Torino » de Clint Eastwood). Ils sont peut_être 10 000 en France (dont la Guyane).
Les Vietnamiens sont les plus nombreux : 150 à 200 000, dont environ un tiers sont catholiques.
A Besançon, vers 1995, le père Gilles, très actif dans l’accueil des immigrés indochinois, évaluait le nombre des Vietnamiens à 600, celui des Cambodgiens à 500, celui des Laos à 200, et celui des Hmongs au même chiffre.



Conclusion
Le XX° siècle de l’Indochine française a été tragique : invasion japonaise, guerre française, guerre américaine, durs régimes staliniens succédant au régime colonial, terrible massacre khmer rouge. La guerre française a fait plus de 70 000 morts dans les troupes françaises et alliées, et peut-être 500 000 côté vietminh et chez les civils. La guerre américaine a fait plus de 50 000 tués chez les Américains, 400 000 chez leurs alliés sud-vietnamiens, peut-être 1 million du côté du FNL et du Vietnam Nord. En 1975, la région était ravagée par les bombardements et les défoliants, parsemée de bombes anti-personnel, vidée d’une partie de ses élites.
La paix règne enfin, depuis une trentaine d’années, un essor économique est amorcé. Le Vietnam compte plus de 85 millions d’habitants. Sans devenir des démocraties, les régimes communistes sont moins lourdement répressifs. Cela permet aux Franco-vietnamiens soit de renouer avec leur pays natal, soit, pour les plus jeunes, de découvrir le pays de leurs ascendants, d’une manière moins douloureuse que ce fut longtemps le cas. Les cicatrices se referment lentement, très lentement, surtout au Cambodge..

Pierre Kerleroux   (juin 2009)


REFERENCES

LIVRES
Pierre Brocheux et Daniel Hemery, « Indochine, la colonisation ambiguë, 1858-1954 », La Découverte, 2004.

Laurent Cesari, « L’Indochine en guerres, 1945-1993 », Belin Sup Prépa, 1995, 320 pages.

Jacques Dalloz, « La Guerre d’Indochine, 1945-1954 », Le Seuil, Points-Histoire, 1987, 314 pages.

Neil Shehan, « L’Innocence perdue », Le Seuil, 1990, 659 pages. Sur la guerre américaine.

* Ben Kiernan, « Le Génocide du Cambodge,1975-1979. Race, idéologie et pouvoir », Gallimard , 1998, 736 pages.

Hugues Tertrais, « Atlas des Guerres d’Indochine (1940-1990) », éditions Autrement, 2004, 64 pages.

* Duong Thu Huong, « Œuvres », collection Bouquins, Robert Laffont, 2008 (4 romans : « Au-delà des Illusions », « Les Paradis aveugles », « Roman sans titre », « La Terre des Oublis »).
La dernière œuvre de cette romancière vietnamienne (ancienne résistante, mais exclue du PC et vivant malgré elle en France) est « Au Zénith » (éditions Sabine Wespieser, 2009, 786 pages).

* père Claude Gilles, « Franche-Comté, terre d’accueil : Cambodgiens, Laotiens, Hmongs, Vietnamiens », L’Harmattan, 2000, 334 pages.

* id., « Cambodgiens, Laotiens, Vietnamiens de France : regard sur leur intégration », L’Harmattan, 2004, 140 pages.

id., « L’intégration des réfugiés cambodgiens, laotiens et vietnamiens en Franche-Comté depuis 25 ans », Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 2003, n° 45.

FILMS

1) sur l’époque française et la guerre d’Indochine.

« L’Amant », de Jean-Jacques Annaud, 1992.

« Indochine », de Régis Wargnier, 1992. Une fresque sur l’histoire du Vietnam entre la fin de l’époque coloniale et les années 60.

« La 317ème section », de Pierre Schoendorffer, 1965.

« Dien Bien Phu », du même réalisateur, 1992.

« Mort en Fraude », de Marcel Camus, 1957.

2) Sur la guerre américaine

L’article de Wikipedia « Film sur la guerre du Vietnam » cite 32 œuvres. Rappelons seulement « Platoon » d’Oliver Stone, « Good Morning Vietnam » de Barry Levinson, « Voyage au bout de l’Enfer » de Michaël Cimino, « Full Metal Jacket » de Stanley Kubrick.

3) Sur le génocide khmer rouge
Roland Joffé, « La Déchirure », 1985.

4) Les cinémas d’Indochine étant stérilisés par les censures d’Etat, aucun film notable ne peut être cité.

DOCUMENTAIRES HISTORIQUES

« Vietnam, la 1ère Guerre », deux émissions de 52 minutes de Danièle Rousselier, Antenne 2 , éditions Harmattan, 1998.

« La Guerre du Vietnam. Images inconnues », trois émissions de 52 minutes, de Daniel Costelle, Editions Montparnasse, 2005.

* «S-21, la machine de mort khmère rouge », de Rithy Panh, 2002.

BANDES DESSINEES

* Franck Giroud et Christian Lax, « Les Oubliés d’Annam » (éditions Dupuis, 2 tomes 1990 et 1991 ou édition intégrale 2000).

* Patrick Jusseaume, Jean-Charles Kraehn et Serge Le Tendre, « Mission Vietnam », Glénat, 2003.

* Noël Tuot et Daniel Casanave, « Dien Bien Phu », éditions Les Rêveurs, 2005.

* Akira Fukaya et Aki Ra « Enfant-soldat », Delcourt, 2009. Un manga sur le Cambodge des Khmers rouges.

* Séra a réalisé deux albums sur le Cambodge des années 70 : « Impasse et Rouge » (Rackham 1995, réédition Albin Michel 2003) et « L’Eau et la Terre » (Delcourt 2005).

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