Pierre Guglielmetti est le fils de Petrus Guglielmetti, né en 1828 à Rumina en Italie et arrivé en France sous le Second Empire. Garibaldien.
Petrus s’est installé comme paysan-tailleur de pierre au lieu-dit le Pilâtre, commune de Le Mémont, dans le Haut-Doubs. Il y a construit la ferme qui existe encore, et a épousé en 1860 Marie Victorine Perriot-Comte, fille de paysans, née à Le Russey […].
Deux de ses fils seront paysans, le troisième, Pierre, s’installe comme tailleur de pierre et maître-maçon à Le Russey, et épouse une Comtoise de Le Luhier, Marie Félicie Courtois.
Pierre exploite une carrière près du cimetière de Le Russey, puis à Les Fontenelles sur la route de Frambouhans. Jusqu’à la guerre de 1914-1918, il emploie de nombreux ouvriers (jusqu’à une quarantaine) : ouvriers italiens saisonniers, logés et nourris à la ferme, et ouvriers suisses et francs-comtois. Le manque de main-d’œuvre durant la première guerre mondiale, le non-paiement de nombreuses factures du fait de la crise due à la guerre et la réquisition de ses chevaux, font qu’il doit quitter le Haut-Doubs et s’installer à Besançon.
Il vit aux Ragots, puis rue d’Alsace, et est employé comme contremaître dans l’entreprise Micciolo ; il y participe à la sculpture des têtes de taureaux qui ornent le monument aux morts de Besançon. Il meurt peu avant la seconde guerre mondiale.
Extrait du livre « Etrangers de chez nous » d’Alain Gagnieux. Témoignage écrit de sa petite-fille, Monique Gavillon-Simonot
Rimini, Italie
Le Mémont, France