1945-1974 : LES TRENTE GLORIEUSES

Le dynamisme économique des deux décennies consécutives à la fin du second conflit mondial nécessite le recrutement d’importants contingents de travailleurs venus d’horizons toujours plus divers. Un nouvel Office National d’Immigration (ONI) voit le jour en 1945 pour faciliter ces arrivées, sans que l’immigration clandestine ne disparaisse. Dès l’immédiat après-guerre une nouvelle vague d’immigration italienne irrigue la Bourgogne et la Franche-Comté. Cette même Europe du Sud fournit ensuite à l’industrie et l’agriculture de la région des bras en provenance de l’Espagne de Franco et du Portugal de Salazar. La rive méridionale de la Méditerranée devient une autre importante aire géographique pourvoyeuse de main-d’œuvre, puisque l’arrivée croissante des Algériens, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale comme après 1962, est complétée plus tardivement par une significative percée marocaine et un apport plus modeste en provenance de Tunisie. La Décolonisation engendre parallèlement un autre afflux en provenance du Maghreb, avec l’arrivée des Rapatriés du Maroc, de Tunisie et d’Algérie, et celle des Harkis. Deux autres pays méditerranéens, la Yougoslavie de Tito et la Turquie, envoient des ressortissants en Bourgogne et en Franche-Comté à la suite de la signature d’accords d’immigration avec la France. L’arrivée de ces travailleurs immigrés, majoritairement célibataires ou ayant laissé leur épouse au pays d’origine, pose avec acuité la question de leur hébergement. Or le rythme de la construction des foyers est trop lent pour répondre à la demande. Comme dans les autres régions françaises, beaucoup de ces infortunés souffrent en Bourgogne et en Franche-Comté de dures conditions de logement. Ils vivent parfois entassés dans des habitats très insalubres voire de véritables bidonvilles, ce qui amène à relativiser et nuancer la prospérité de la période des Trente Glorieuses. Enfin à la suite de la répression de l’insurrection de Budapest de 1956 ou du coup d’État de Pinochet en 1973, la région donne enfin asile à des réfugiés hongrois et chiliens.
Stéphane Kronenberger  


Immigration et travail à Besançon (depuis 1945)

Contribution de Françoise Berçot, professeur d'économie à la retraite.

Espagnols à Besançon en 1974-75

Mise en valeur la situation de la colonie espagnole de la ville au sein des autres mouvements migratoires pour...

Les travailleurs immigrés à Besançon, d’après le travail d’Aimée Bouilly en 1970

En 1970, Aimée Bouilly, étudiante à l’Université de Franche-Comté, rédige l’une des premières enquêtes sur les travailleurs immigrés en...

Italiens des Trente Glorieuses

A la fin de la guerre, les destructions sont considérables et l’on a grand besoin de bras pour rebâtir....

Photo des Italiens de Battant-Madeleine en 1959

Communauté italienne du quartier Battant-Madeleine, prise le 29 mars 1959 devant l’église de la Cassotte (Chapelle des Capucins). On...

Evolution des nationalités des étrangers à Besançon

En 1946, seules deux nationalités sont largement représentées. les Italiens et les Suisses. Ces deux populations sont issues d’une...

Les Nord-Africains vus par les journaux bisontins

En un temps où la télé et les radios locales n’existaient pas, la presse locale était la seule information...

Algérie : l’action des étudiants français et algériens à Besançon entre 1950 et 1960

L’association des étudiants de Besançon (AGEB) est la section locale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Elle...

Construction des grands ensembles

De 1946 à 1968, la population de Besançon est multipliée par deux Crise du logement En 1946, plus de...

La gare

La gare Viotte était le premier lieu d’accueil de la ville de Besançon. Dans les années 50 (reconstruite en...

La population bisontine est multipliée par deux

En moins d’un quart de siècle, la population double passant de 63 508 habitants en 1946 à 113 220...

Les Nord-Africains à Besançon après la Seconde guerre mondiale

D’après Jean Carbonare, les premiers Algériens arrivés à Besançon étaient d’anciens soldats de l’armée de Libération qui, démobilisés en...
Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×